Aujourd’hui, c’est la journée des droits de la femme. C’est une belle journée pour honorer les femmes qui ont croisé mon chemin de yogini et qui continuent de le faire.
Françoise Clostre a été ma première professeure de yoga. C’est une belle histoire d’être au bon endroit au bon moment. Son enseignement – intériorisation, conscience de soi et respiration – a résonné en moi. Très tôt, j’ai commencé à pratiquer pranayama et asanas seule à la maison pratiquement au quotidien. En huit ans, je n’ai manqué que quelques cours lorsque je me suis cassée le pied.
Un an ou deux après mes premiers pas, j’ai voulu me mettre au défi physique et j’ai suivi le cours d’Ashtanga de Denis Pesch. Denise est comme une athlète, ce que je ne suis pas 😄. Le style ashtanga est trop rigoureux et rigide pour moi et je n’ai pas continué sur cette voie, même si parfois je pratique façon ashtanga. Ceci dit, pendant les deux ans que j’ai suivi l’enseignement de Denise, mon corps s’est renforcé et assoupli, ce qui m’a apporté force et confiance en mes capacités de yogini et de prof de yoga en devenir. Et puis ça donne la pêche.
Ces deux femmes sont pionnières du yoga au Luxembourg et de la FNELY en particulier dont je suis membre. J’ajouterais qu’au sein de la FNELY, j’ai fait la rencontre de belles yogini.
Je suis une intellectuelle et curieuse. Ma découverte du yoga suit ces traits de ma personnalité. Au fil des ans, j’ai donc suivi l’enseignement de divers professeurs au divers style pour connaître, pour comprendre, pour le plaisir et par curiosité. Je reviens toujours vers l’enseignement de Desikachar et Krishnamacharya. Respiration et adaptation en sont les maîtres-mots. Ce n’est donc pas étonnant que je suive régulièrement les enseignements de la famille Mohan, qui comprend deux femmes inspirantes.
Indraji est une des femmes les plus lumineuses que j’ai rencontrées. Elle dégage douceur et sagesse. Être guidée par elle lors d’une méditation sur la région du coeur, c’est faire l’expérience de la plénitude et de l’harmonie.
Sa fille Nitya étant plus jeune, la connexion a été plus proche, plus familière. J’ai toujours apprécié nos échanges lors de lunch pendant ses formations. Nitya a une voix magnifique et l’écouter est toujours un plaisir sensoriel. Mais c’est surtout la clarté de son enseignement que j’apprécie. Elle a une compréhension profonde du yoga et j’aime la façon précise et contemporaine qu’elle a d’expliquer les Yoga Sutra de Patanjali à travers le chant des mantras.
Les cours de yoga attirent surtout des femmes. Ce tableau ne serait pas complet sans la mention des yogini qui suivent ou qui ont suivi mes cours, que ce soit en collectif, en privé ou en entreprise. Certaines sont là depuis mes débuts de professeur de yoga. J’aime les voir progresser sur leur chemin. J’aime leur curiosité et leur ouverture, leur sourire, leur rire et leur énergie. J’apprécie surtout la confiance qu’elle me porte. Et même si les discussions autour d’une tasse de thé me manquent fortement, je suis reconnaissante envers la technologie qui nous permet de continuer d’échanger, ce qui fait aussi partie intégrante du yoga.
Je suis privilégiée.